La journée la plus dure
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insurrection de Paris en 1944
inssurection de Paris, été 1944
Leurs patrouilles et postes de garde fouillaient épisodiquement les piétons, certains avec une courtoisie appliquée, d'autres en soudards. Ce qui n'excluait pas les atrocités : près de la gare de Lyon, plusieurs jours durant, une unité de SS arrêta les passants au hasard, les collant au mur sans explication : vingt-cinq seront fusillés.

Les chars du Luxembourg et des Tuileries font des incursions d'intimidation dans les secteurs tenus par les FFI, lâchent quelques obus et rafales de mitrailleuses contre une barricade ou des bâtiments publics pavoisés et font demi-tour.
Des accrochages sévères entre les groupes francs Cévennes. Bara. Fabien, et les patrouilles allemandes ont lieu aux Batignolles. place d'Italie, aux Gobelins, au pont du Carrousel et à la barricade de l'Institut. Le 23, journée la plus dure, ils attaquent un convoi allemand rue Jean-Dolent dans le 14e arrondissement. A 11 heures, le Grand Palais flambe à la suite d'une escarmouche ; les Allemands tirent sur les pompiers. On se bat dans le quartier de l'Observatoire. Les équipes de la Croix Rouge font l'admiration de tous. Il convient néanmoins de corriger l'imagerie. Paris n'était pas à feu et à sang même si les engagements se faisaient plus nombreux. les tirs plus nourris et les pertes plus sensibles... Dans les beaux quartiers de l'ouest, occupés et occupants s'ignoraient et évitaient les provocations et dans les quartiers populaires insurgés, les Allemands n'utilisèrent pas leurs moyens de destruction (bombardement, dynamitage et incendie).

Les barricades entrées dans l'imagerie allaient devenir le symbole populaire de l'insurrection. Ce sont elles qui mobilisèrent les non-combattants en quête d'emploi et en firent des acteurs de leur libération. Même si les barricades étaient dérisoires, indéfendables contre une attaque en règle des panzers et des canons de 88, elles donnaient aux occupants en déplacement en dehors des grands axes le sentiment de se trouver pris au piège dans un véritable labyrinthe.
Le 22 et surtout le 23 août. les combats se font plus âpres. Les camions allemands isolés qui étaient des proies faciles évitent les itinéraires dangereux. La plupart des installations militaires dispersées ont été fermées et leurs hommes repliés sur les points d'appui, mais les Allemands conservent le contrôle des ponts (sauf ceux de la Cité et de l'île Saint-Louis), des quais de la rive droite, des grandes voies est-ouest, des boulevards extérieurs, de la place de l'Etoile.

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